Gazette:News:Politique:Traduire pour plagier, un exemple au sommet

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La Gazette




Revue et coupures de presse du 30/03/2012 au 6/04/2012


La démission de Pál Schmitt, une revanche pour la Bulgarie

La démission du président plagiaire a été très commentée par la presse de Sofia qui y a vu une "victoire de la société civile sur les politiques". Mais surtout parce que se sont les travaux d'un chercheur bulgare méconnu, Nikolaï Guéorguiev, dans lesquels Pál Schmitt semble avoir largement pompé. ... Pál Schmitt est accusé d'avoir recopié près des deux tiers du texte de sa thèse de doctorat sur une étude d'un chercheur bulgare, Nikolaï Guéorguiev. ... Fils d'un général de l'ancienne armée tsariste fusillé par le pouvoir populaire en 1945, Nikolaï Guéorguiev a vécu frappé du sceau d'"ennemi du peuple" sous le régime communiste. ... Ainsi, lorsque, en 1983, Juan Antonio Samaranch, qui aurait été "très impressionné par ses travaux", tente de le faire venir à Lausanne, Sofia s'y oppose : Guéorguiev reste un "fils de bourgeois". La télévision bulgare a aussi retrouvé son coauteur, Hristo Meranzov, qui se présente comme "l'alter ego de Sofia" de Nikolaï Guéorguiev. Ce monsieur d'un âge avancé, sanglé dans un trois-pièces d'un autre temps, a accusé l'ex-président hongrois d'avoir commis un "crime intellectuel".... "A présent, j'attends de lui des excuses publiques, à mon égard et surtout au nom de la mémoire de Nikolaï Guéorguiev."

Le président Pal Schmitt, le "Borat de la Hongrie", a dû démissionner

Dans un rapport rendu le 27 mars, la commission chargée par l'université Semmelweis d'examiner la thèse de M. Schmitt, a formulé des conclusions accablantes : sur 215 pages du texte qui avait valu à l'ancien sportif le titre de docteur avec les félicitations du jury, 185 avaient été "en grande partie" recopiées, 17 autres copiées "intégralement". Cependant, la commission imputait la responsabilité de ce plagiat au jury - dont deux membres appartenaient à l'Académie olympique hongroise, placée sous la tutelle du Comité olympique national, que présidait alors M. Schmitt.

Dépêche du 2012-04-02

Le président hongrois, Pal Schmitt, a démissionné lundi suite à un scandale qui dure depuis deux mois et qui a atteint son apogée lorsque sa thèse de doctorat a été annulée la semaine dernière pour plagiat.

On a découvert que la thèse de doctorat de M. Schmitt, présentée en 1992, était la traduction mot pour mot d'une thèse rédigée par le chercheur bulgare, Nikolaï Georgiev, en 1987. D'autres passages de l'étude provenaient d'une étude réalisée par le chercheur allemand, Klaus Heineman.

M. Schmitt a continué de prôner son innocence, affirmant que les règles au moment de la rédaction de sa thèse n'étaient pas aussi contraignantes que les règles de doctorat appliquées aujourd'hui. Il a promis de traduire la décision de l'université en justice, mais a accepté de démissionner dans l'intérêt de l'unité hongroise.

Hongrie: Pal Schmitt seul à décider de son éventuelle démission

Le chef de l'Etat hongrois, un proche de Viktor Orban, s'est vu retirer le 29 mars son doctorat par l'Université Semmelweis, qui a qualifié de plagiat sa thèse de doctorat sur l'histoire des Jeux Olympiques soutenue en 1992.

L'hebdomadaire hongrois HVG avait présenté début janvier des passages de la thèse de Pal Schmitt apparaissant comme une traduction du texte en français d'un expert bulgare, Nikolaï Georgiev: La reprise du travail du Bulgare Georgiev, sur 180 des 215 pages de la thèse de Pal Schmitt, relève du soupçon de plagiat.

Et, en conséquence, dans le monde universitaire, des experts ont commencé à passer au peigne fin des thèses universitaires d'hommes politiques, à la recherche d'éventuels plagiats.


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